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Les six Etats participants aux discussions, à savoir les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Chine, le Japon, la Russie et la Corée du Nord se sont déjà rencontrés plusieurs fois sans résultats avant le récent durcissement de la position de Pyongyang, dont le pays ne parvient pas à sortir d'une grave crise économique qui dure depuis plusieurs années et qui aurait déjà provoqué des dizaines de milliers de morts de faim.


LA COREE DU NORD AU CENTRE DES DEBATS
Meudon le 18 février 2005

La diplomatie semble reprendre le dessus en Extrême-Oirent, une semaine après que la Corée du Nord ait fait savoir qu'elle possédait l'arme atomique et quittait la table des négociations en vue de son désarmement. Les discussions étant bloquées depuis huit mois, la Chine s'est proposée pour accueillir les représentants américains et sud-coréens afin de relancer les pourparlers.

Rappelons que dans ce dossier, Washington prône une ligne dure à l'égard du régime de Pyongyang, tandis que Séoul préfererait eviter les sanctions contre son cousin du nord. Mais tous deux sont d'accord pour reconnaître le rôle central de la Chine dans ce dossier, Pékin demeurant le seul allié de la Corée du Nord et possédant une certaine influence sur son encombrant voisin.

North Korean leader Kim Jong Il

Washington accuse toujours le régime stalinien d'avoir rompu en 2002 ses engagements signés en 1994 de renoncer à toute ambition nucléaire militaire. Pyongyang en profite pour faire monter les enchères et tente par tous les moyens de se faire aider financièrement en jouant sur la menace d'extension d'un conflit vers le Japon, cible désignée que la Corée du Nord a déjà fait survolé par un missile il y a quelques années. Rappelons aussi qu'en vertu d'accords passés avec L'Empire du Soleil Levant, les Etats-Unis se doivent de protéger le Japon contre toute agression extérieure, celui-ci maintenant le niveau de ses forces armées au strict minimum. On saisit alors l'escalade que pourrait provoquer l'attaque de l'archipel par les nords-coréens.
Reste que Washington n'aime pas se voir imposer des conditions et des ultimatums mêmes non déclarés, et cette épreuve de force engagée par Pyongyang commence à lasser les faucons de la Maison-Blanche et du Pentagone. La CIA commençait même à utiliser un vocable inquiétant, accusant le régime tyrannique de pouvoir reprendre à tout moment les essais de missiles intercontinentaux capables d'atteindre les Etats-Unis, tout en continuant à developper des armes biologiques et chimiques. Ce type d'arguments est récurrent aux USA lorsqu'il s'agit de préparer son opinion publique à des mesures plus musclées.

Mais pour le moment, il semble bien que la discussion soit privilégiée, la Corée du Nord pouvant difficilement faire autre chose que des gesticulations publiques, sous peine de voir la réaction américaine sufisamment justifiée pour que même la Chine ne puisse empêcher quelques actions de représailles. En cas d'attaque sur le Japon, rien ne pourrait en effet stopper un bombardement aérien ordonné par Washington, qui ne prendrait pas le risque d'engager des forces terrestres. Rappelons que les Etats-Unis possèdent quelques 34 000 GI stationnés en Corée du Sud.
Vue aérienne du conplexe nucleaire Nord Coréen de Yongbyon

Frédéric Moreau


NORTH KOREA AT THE CENTRE OF THE TALKS

Meudon, February 18, 2005

Diplomacy seems to be taking over in the Far East, one week after North Korea announced it had atomic weapon and walked off the negotiation table discussing its disarmament. As talks had been stalked for eight months, China proposed to host the US and South Korean representatives to relaunch the talks.

As a reminder, Washington is a hardliner on this issue against the regime in Pyongyang, while Seoul would rather avoid sanctions against its Northern cousin. But both agree over the central role of China – Beijing is the sole ally of North Korea and has non-negligible influence on its cumbersome neighbour.

North Korean leader Kim Jong Il

Washington is still accusing the Stalinian regime to have broken in 2002 its 1994 engagements to renounce any military nuclear pursuit. Pyongyang takes advantage of this to raise the stakes, and is trying every possible way to get financial support by leveraging the threat of extension of a conflict to Japan, an explicit potential target over which North Korea flew a test missile a few years ago. Also remember that under agreements signed with the Empire of the Rising Sun, the United States are committed to protect Japan against any external aggression, and Japan has minimal armed forces. This sheds light on the escalation that could be triggered by an attack on the archipelago by North Korea.

Nevertheless, Washington dislikes being imposed conditions and ultimatums, even non declared, and this muscle flexing at the initiative of Pyongyang is beginning to irritate the hawks in the White House and the Pentagon. The CIA has even started to use a disturbing vocabulary, accusing the tyrannical regime of being able to resume at any moment the testing of intercontinental missiles able to reach the United States while continuing to develop biological and chemical weapons. This type of argument is recurrent in the USA when preparing domestic public opinion for more aggressive moves.

But so far it seems that discussion is being favoured, as North Korea can hardly make more than public gesticulations without incurring a reaction from the US with enough justification that even China could not prevent some degree of retaliation. In fact, in the eventuality of an attack against Japan, nothing could stop aerial bombing ordered by Washington, who would not take the risk of engaging ground forces – though the US has some 34 000 GIs posted in South Korea.


Aerial view of North Korea's Yongbyon nuclear plant


Paris, 11 septembre 2004

Nouveau bureau à Pékin
Le nouveau bureau implanté en début d’année à Pékin par ATR (possédée pour moitié par EADS et pour l’autre moitié par Finmeccanica/Alenia Aeronautica.) est destiné à s’occuper de toute l’Asie du Sud-Est. Cette volonté affichée de se positionner au cœur d’une région au fort potentiel économique en terme de croissance place la compagnie européenne, dont le siège social se situe à Toulouse, dans une stratégie résolument tournée vers l’avenir.

ATR’s new office in Beijing
The new ATR office (own by EADS and Finmeccanica/Alenia Aeronautica) opened earlier this year in Beijing to cover the entire Asian market. This will to position itself in the core of a region with a high potential for economic growth illustrates the future strategy of Toulouse-based ATR.

Rappelons que depuis septembre 2003, EADS possède 5% du capital du constructeur aéronautique AviChina, symbole de la stratégie du groupe européen de s’implanter dans les marchés émergeants et prometteurs.

As a reminder, since September 2003, EADS owns 5 % of the AviChina airspace manufacturer, which highlights the group’s strategy to have a role in promising emerging markets.

L'ATR EN CHINE
Actuellement 5 appareils ATR 72-500 sont en activité au sein de la compagnie chinoise Xinjiang Airlines, et les avions ATR étant des turbopropulseurs de 50 à 70 sièges, les besoins internes au marché chinois offrent de belles perspectives de développement. De plus, les caissons de voilure des ATR 42 et les sections de fuselage des ATR 72 sont déjà fabriqués en Chine, ce qui permet de présenter de solides arguments pour convaincre lors de négociations. Déjà présente à Singapour et à Bangkok, ATR s’implante donc encore plus fortement dans la zone Asie-Pacifique, avec actuellement 88 appareils utilisés par 19 compagnies aériennes de la région. FM

C’est à Paris le 11 juin 2004 qu’a été officialisé l’accord entre Eurocopter(filiale à 100% d’EADS), CATIC et Hafei Aviation, qui prévoit l’assemblage en Chine de l’hélicoptère EC 120. Sous les yeux du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin et du Vice Premier Ministre chinois Zeng Peiyan, la signature de ce contrat va permettre à cet hélicoptère léger rebaptisé HC-120 pour la Chine, de renforcer des liens de coopération industrielle internationale avec ce grand pays. La visite en Chine de Jean-Pierre Raffarin en pleine épidémie de SRAS n’a pas été oubliée par les autorités chinoises, et le fait de favoriser pour l’industrie aéronautique européenne l’accès au marché chinois, le plus important au monde en terme de potentiel, peut également s’interpréter comme un signe de remerciement pour l’attitude des autorités françaises pendant cette crise sanitaire.

400 EC 120 volent actuellement de par le monde, trustant ainsi les succès en occupant près de 75% de parts de marché pour les hélicoptères à 5 places. FM



ATR in China

5 ATR 72-500 aircraft are currently operated by Xinjiang Airlines. Since these are ATR turboprop planes designed for 50‑70 passengers, the demand of the Chinese domestic market is offering great perspective. Moreover, the wing boxes of ATR 42’s and fuselages of ATR 72’s are already being manufactured in China – a solid argument in negotiations. Already present in Singapore and Bangkok, ATR is thus taking even more of a foothold in the zone Asia-Pacific, with currently 88 aircraft used by 19 airlines of the region.

An agreement between Eurocopter (wholly owned subsidiary of EADS), CATIC and Hafei Aviation was signed in Paris on June 11, 2004, in the presence of French Prime Minister Jean-Pierre Raffarin and the Chinese Vice Premier Zeng Peiyan, for the assembly in China of the EC 120 light helicopter under the name HC-120. This will strengthen international industrial co-operation ties between these countries. The visit made to China by Jean-Pierre Raffarin during the SARS epidemics had not been forgotten by Chinese authorities. In fact, favouring access to the Chinese market – the largest potential market worldwide – the European aeronautic industry can also be interpreted as a grateful gesture to France’s concern during the health emergency.

400 EC 120 aircraft are currently in operation worldwide. This is the largest piece of the pie, with 75% of the market for 5-person helicopters.

Also during the visit by the Chinese Vice-Premier, no less than 20 Airbus A330-300 were ordered by the China Aviation company. Although the choice of reactors has not been made yet, shipments will start in 2006. 820 orders have already been made for A330 and A 340 planes by more than sixty clients. Overall, more than 1400 orders made to Airbus, representing more than 5 years of production and work for the European corporation, and a turnover of € 19.2 billion.




Egalement à l’occasion de la visite du vice Premier Ministre chinois, ce ne sont pas moins de 20 Airbus A330-300 qui ont été commandés par la compagnie China Aviation au groupe Airbus. Bien que le choix des réacteurs n’ait pas encore été tranché, les avions commenceront à être livrés en 2006. 820 commandes ont déjà été enregistrées pour les A330 et A 340 par plus d’une soixantaine de clients. Au total, ce sont plus de 1400 commandes qui ont été passées à Airbus, ce qui se traduit par plus de 5 années de production et de travail pour l’entreprise européenne, pour un chiffre d’affaires de 19,2 milliards d’euros.

EADS mise sur la Chine
Le groupe européen EADS prévoit une croissance importante en terme de chiffre d’affaires réalisé dans la région Asie-Pacifique. En effet en 2002, l’Asie-Pacifique représentait 7 % du chiffre d’affaires total d’EADS, alors que ses dirigeants tablent maintenant sur des prévisions de l’ordre de 20 % en 2010 à 30 % en 2015.

Cette région du monde, qui est en passe de devenir une zone incontournable des échanges commerciaux et des flux financiers du fait de son importance croissante sur l’économie mondiale, est devenue un enjeu géostratégique industriel majeur.

Pour ajouter à cela, en devenant également le deuxième pole mondial d’attractivité concernant le marché des activités de défense, cette zone confirme son potentiel de futur acteur essentiel de l’industrie aéronautique et spatiale, ainsi que de la défense.

Il était donc logique et souhaitable que les européens prennent pied sur ce gigantesque et prometteur marché, et c’est donc avec l’objectif de tirer le meilleur profit de sa présence dans cette région que le groupe européen EADS, leader européen de l’aérospatial et de la défense, a misé sur différents projets de coopération industrielle et technologique, mais également sur des initiatives de recherche et développement locales.

L’influence de la région Asie-Pacifique ne s’arrête pas là. En effet, les compagnies aériennes stationnées dans cette partie du monde exercent une action importante sur le rétablissement du trafic aérien mondial de passagers. Avec des niveaux régionaux parfois supérieurs à ceux atteints avant le 11 septembre 2001, et une reprise de la croissance concernant les activités de fret, cette zone géographique permet à l’aviation commerciale mondiale de regarder l’avenir avec des perspectives optimistes.

Le savoir-faire des européens concernant l’aéronautique, l’espace et la défense est largement exploité par les plus grands pays de la région.

Concernant l’aéronautique et ses différents secteurs, plus d’une quarantaine de compagnies aériennes de la zone utilisent près de 600 Airbus de différents modèles, dont une grande part de gros porteurs. Mais Airbus n’est pas le seul constructeur européen présent en Asie-Pacifique à accumuler les succès. ATR réussit également à s’imposer, et près de 90 de ses modèles d’avions régionaux sont utilisés par une vingtaine de compagnies aériennes.

En matière de formation de pilotes, l’Inde, la Chine, l’Australie et la Nouvelle-Zélande entre autres, font confiance aux européens. En effet, ce sont près de 300 avions de la Socata, filiale d’EADS, qui équipent leurs écoles de pilotage.

Dans le domaine de l’industrie spatiale et de ses applications, les connaissances technologiques européennes sont exploitées par les pays leaders de la région. La Chine, le Japon et la Corée du Sud notamment, font appel aux compétences du vieux continent en matière de satellites civils.




EADS bets on China

The European group EADS forecasts high turnover growth in Asia-Pacific – from 7 % of the global turnover of EADS in 2002 to a projected 20 % in 2010 and 30 % in 2015.

This region, soon to become a hub of commercial exchanges and financial flows due to its growing importance on the global economy, is now a major industrial/geostrategic player.

Moreover, by also becoming the second attractor worldwide for the defence market, it is also confirming its potential role as an essential actor of the aerospace and defence industries.

Il was therefore logic and desirable that Europeans would take a foothold on this huge and promising market. To cash on its presence in the region, EADS, the European leader in airspace and defence, has bet on various industrial and technological co-operation projects and on local research and development initiatives.

The influence of Asia-Pacific is not bounded to these sectors. Airlines based in this region play a large part in the recovery of global air passenger traffic. With regional levels sometimes higher than those before September 11, 2001, and a resumption of growth for the freight activities, commercial aviation worldwide can look confidently into the future.

European know-how in aeronautics, airspace and defence is largely exploited by the major countries of the region.

For the various sectors of avionics, over forty airlines of the region are using close to 600 Airbus of various models, among which a large proportion of jumbo jets. But Airbus is not the only successful European manufacturer present in Asia-Pacific. ATR also manages to progress, and close to 90 of its models of regional planes are being used by some twenty airlines.

Regarding pilot training, India, China, Australia and New Zealand among others trust Europeans, as their pilot schools are using some 300 planes from Socata, a subsidiary of EADS.

In the area of spatial industry and its applications, European technological knowledge is being put to bear by the major countries of the region, in particular, China, Japan and South Korea for civilian satellites.